ORL de l’adulte

ORL de l'adulte

Les hospitalisations ont lieu dans le service de chirurgie ambulatoire ou traditionnelle de la clinique Médipôle Garonne.

Oreille et audition
  • oreilles-et-auditionChirurgie de la surdité
  • Chirurgie du tympan (greffe de tympan ou tympanoplastie)
  • Chirurgie des osselets (ossiculoplastie)
  • Chirurgie du cholestéatome
  • Chirurgie de l’otospongiose (laser à diodes, micromoteur)
  • Implants auditifs d’oreille moyenne (Vibrant)
  • Implants auditifs osseux (B.A.H.A., OTICON, SOPHONO, SOUNDBRIDGE)
  • Implants cochléaires
  • Chirurgie des vertiges
  • Chirurgie des oreilles décollées (otoplastie)

L’otite chronique :

Quelle est son origine ? Ses conséquences ?

L’otite chronique est le plus souvent la conséquence des otites à répétition de l’enfance. Ces otites peuvent fragiliser le tympan entraînant une perforation ou une rétraction.

Plus rarement, les rétractions ou « enfoncements » du tympan peuvent détruire les osselets et entraîner la formation de cholestéatomes (amas d’épiderme) qui ont le pouvoir de détruire toutes les structures osseuses de l’oreille: osselets, canal osseux du nerf facial, coque des gros vaisseaux ou encore toit du rocher avec risque d’exposition des méninges (enveloppes du cerveau).

Chez l’enfant, les lésions chroniques de l’oreille sont particulièrement récidivantes du fait du caractère parfois non stabilisé du terrain muqueux (infections répétées, insuffisance de fonctionnement de la trompe d’Eustache). Elles peuvent avoir un retentissement majeur sur les apprentissages et la vie sociale du fait de la baisse de l’audition qu’elles entrainent.

Quels sont les examens à réaliser ?

Le bilan comprend au minimum un examen des tympans au microscope binoculaire, une audiométrie tonale (fréquence par fréquence) et vocale (compréhension des mots).

Un scanner puis une IRM pourront être demandés en fonction du type et de l’extension des lésions.

Le traitement est-il toujours chirurgical ?

Non, au stade de séquelles stables, le traitement peut comprendre une prise en charge médicales (gouttes, aérosols, cures thermales, rééducation orthophonique,…).

Les indications chirurgicales dépendent du type de lésion mais aussi d’autres paramètres :

Pour les perforations tympaniques, la chirurgie par greffe de tympan se discute généralement en fonction, de l’âge du patient, de la perte auditive, de la stabilité de l’état rhinopharyngé (fréquence des infections en particulier chez l’enfant), de la taille de la perforation et des souhaits du patient (baignade, plongée…).

Une greffe de tympan (tympanoplastie ou myringoplastie) consiste en la reconstitution d’une des couches du tympan (couche de soutien « rigide »). La cicatrisation va permettre l’épidermisation secondaire et la greffe va donc être recouverte de peau. Le tympan retrouve alors son étanchéité et peut à nouveau vibrer pour transmettre les sons vers la chaîne des osselets.

Les poches de rétraction du tympan deviennent chirurgicales en cas de baisse de l’audition, d’écoulements répétés (otorrhée) ou d’impossibilité de contrôler le fond de la rétraction à l’examen du tympan au microscope. Le traitement du cholestéatome est chirurgical et se réalise en 1 ou 2 temps espacé de 12 à 18 mois.

La chirurgie de l’otite chronique a pour but de réparer les séquelles des otites à répétition (aigües ou séreuses) de l’enfance.

La chirurgie de l’otite chronique comprend la chirurgie du tympan, des osselets (marteau, enclume et étrier) et du conduit auditif externe. Elle se déroule sous anesthésie locale ou générale, en ambulatoire ou lors d’une hospitalisation de 24h le plus souvent. Nous utilisons une surveillance par électromyographie du nerf facial pendant l’intervention (monitorage per opératoire).

Le cholestéatome congénital

Plus rarement, le cholestéatome peut être congénital  et n’être découvert qu’à l’âge adulte. Il s’agit alors d’épiderme qui est anormalement resté « emprisonné » dans l’oreille moyenne, derrière le tympan, au cours de la vie fœtale de l’enfant.

La lésion ne fait donc pas suite aux otites répétées ou séreuse chronique et est de découverte le plus souvent fortuite lors d’un examen des tympans par le médecin traitant ou  l’ORL.

Ces cholestéatomes peuvent en revanche se révéler parfois par des écoulements purulents de l’oreille.

Le traitement est chirurgical et suit les mêmes principes que les autres formes de cholestéatome (après otites).

L’otospongiose :

L’otospongiose est une maladie qui fixe progressivement la chaîne des osselets et en particulier l’étrier.
Elle est familiale dans près de la moitié des cas et touche le plus souvent les femmes.

La maladie évolue souvent lors des périodes de modifications hormonales de la femme (adolescence, grossesse, ménopause). Elle se manifeste par une baisse de l’audition, plus rarement par des acouphènes ou des troubles de l’équilibre.

L’examen du tympan au microscope binoculaire est le plus souvent normal mais retrouve parfois une augmentation de la vascularisation du fond de la caisse du tympan visible au travers du tympan (tâche de Schwartz).

Le bilan auditif retrouve une surdité de transmission (liée à l’atteinte des osselets) ou une surdité mixte (liée à une atteinte associée de l’oreille interne). Le réflexe stapédien, mettant en jeu l’étrier, est typiquement absent ou altéré.

En fonction de l’âge du patient, de ses souhaits et de l’intensité de l’atteinte, le traitement pourra comprendre une simple surveillance, une aide auditive (appareillage) et/ou un intervention chirurgicale.

La chirurgie permet d’enlever l’étrier fixé à l’aide d’un laser et de le remplacer par un osselet en Titane ou en Téflon pour rétablir la mobilité de la chaine des osselets jusqu’à l’oreille interne.

La chirurgie se déroule sous anesthésie locale ou générale, en ambulatoire ou lors d’une hospitalisation de 24h le plus souvent.

Les Implants auditifs

Les implants auditifs sont des aides auditives implantables.

Ils peuvent être indiqués pour pallier le vieillissement de l’oreille (presbyacousie) ou en cas d’échec ou encore en complément de la chirurgie de l’otite chronique et de l’otospongiose.

Pour d’autres patients il s’agira de contre-indications (problèmes de peau du conduit auditif en particulier) ou d’échecs des aides auditives conventionnelles (« prothèses ou appareils auditifs »).

Existe-t-il différents types d’implants ?

Oui, ils diffèrent par leur mode d’action et le type d’implant qui sera proposé dépendra du type et de l’intensité de la surdité et de l’ensemble du bilan (examen clinique, scanner, IRM…)

Les implants d’oreille moyenne permettent d’amplifier le mouvement naturel des osselets,

Les implants osseux (comme le B.A.H.A., le système OTICON, l’implant SOPHONO et SOUNDBRIDGE) assurent une stimulation directe de l’oreille interne par voie osseuse en court-circuitant le tympan et les osselets.

Les implants cochléaires permettent une stimulation électrique directe des neurones du nerf auditif dans les surdités sévères à profondes.

Les implants du tronc cérébral sont connectés aux zones auditives du système nerveux central.

Chirurgie des vertiges

Elle est indiquée dans les échecs des traitements médicamenteux ou lorsque les vertiges sont post-traumatiques comme les fistules périlymphatiques (fuite de liquide de l’oreille interne).

Elle peut comprendre une destruction par injections de médicaments (antibiotiques toxiques pour l’oreille interne) ou mécanique.

Nez et sinus
nez-et-sinusLa prise en charge des pathologies du nez et des sinus comprend:

  • Chirurgie de l’obstruction nasale : cloison nasale et cornets inférieurs
  • Chirurgie des sinusites chroniques
  • Chirurgie des polypes naso-sinusiens
  • Chirurgie pré-implantaire dentaire (soulevé, comblement de sinus, ou sinus lift)
  • Chirurgie du larmoiement
  • Chirurgie esthétique et reconstructrice du nez (rhinoplastie, rhino-septoplastie)

La chirurgie de l’obstruction nasale : de la cloison nasale (septoplastie) et des cornets (turbinoplastie)

Les déviations de la cloison nasale (septum nasal) peuvent être d’origine congénitale ou acquises par traumatisme. Elles se manifestent essentiellement par une gêne à la respiration nasale (obstruction nasale), un ronflement et/ou des infections répétées (rhinites ou sinusites aiguës). Il peut s’y associer des maux de tête (front ou autour des yeux).

Les rhinites sont des inflammations chroniques de la muqueuse nasale responsables d’obstruction nasale, d’écoulements antérieurs (mouchage) ou postérieurs (dans « l’arrière-gorge »), d’éternuements, de troubles de l’odorat. Elles peuvent être allergiques ou non allergiques (rhinite vaso-motrice) et se manifestent par une augmentation de volume des cornets inférieurs.

Quand peut-on me proposer une chirurgie de la cloison nasale ?

Une déviation de la cloison nasale limite le flux de ventilation des fosses nasales. Une correction cette déviation est indiquée en cas de :

  • « Nez bouché » ou obstruction nasale,
  • Ronflement,
  • Sinusites répétées,
  • Plus rarement en cas d’infections de l’oreille en rapport avec une mauvaise ventilation par la trompe d’Eustache

En quoi consiste l’intervention de la cloison ?

  • Ablation de la déformation sans modifier l’architecture osseuse du nez, c’est à dire son aspect extérieur
  • Sous anesthésie générale
  • Sans cicatrice (incision dissimulée dans la fosse nasale)
  • En ambulatoire ou avec hospitalisation de 24 à 48 heures,
  • Consultation à 7 jours pour enlever des plaques de silicone guidant la cicatrisation,
  • Soins post opératoires avec lavage de nez pendant 1 mois

Quand et comment puis-je bénéficier d’une chirurgie des cornets ?

Devant la persistance de l’obstruction nasale due à l’inflammation chronique de la muqueuse des cornets inférieurs malgré un traitement par corticoïdes locaux (spray) et d’antihistaminiques (comprimés).

L’intervention est une TURBINOPLASTIE c’est à dire une réduction du volume des cornets inférieurs en respectant la structure osseuse par cautérisation en utilisant la RADIOFREQUENCE (ondes hautes fréquences diminuant l’œdème et limitant les croûtes post-opératoires) ou le LASER :

  • Geste rapide, peu douloureux,
  • Evite le « syndrome du nez vide »
  • Sous anesthésie locale ou générale
  • En ambulatoire
  • Soins post-opératoires : lavage de nez

La chirurgie des sinusites chroniques :

Quand peut-on m’opérer ?

Devant une infection ou une inflammation des sinus maxillaire, ethmoïdal, frontal et/ou sphénoïdal ou « pansinusite »: (intéressant l’ensemble des sinus) :

  • Chronique (durée de plus de 3 mois)
  • Récidivante
  • Résistante aux traitements médicaux

Devant une infection du sinus maxillaire unilatéral en rapport avec une cause dentaire :

  • Mycose : champignon (ASPERGILLOSE)
  • Corps étranger d’origine dentaire : pâte dentaire

L’intervention consiste en l’élargissement des orifices de ventilation et de drainage des sinus de la face en respectant l’anatomie des sinus pour éviter aussi  le «syndrome du nez vide » :

  • Geste endonasal par caméra vidéo assistée
  • Sous anesthésie générale
  • En ambulatoire ou 24h d’hospitalisation
  • Soins post opératoires : lavages de nez

Polypes ou Polypose Nasosinusienne         

La polypose est une forme de sinusite chronique en rapport avec l’existence de polypes localisés au niveau des sinus et des fosses nasales à l’origine d’une obstruction nasale, d’une anosmie (trouble de l’odorat) et d’infections répétées.

Le traitement est toujours médical et parfois chirurgical.

Il se fait après un bilan endoscopique (fibre optique) nasal et sinusien et une imagerie (scanner des sinus sans injection, IRM plus rarement).

Pourquoi peut-on m’opérer ?

Il ne s’agit pas d’un traitement curatif définitif mais la chirurgie est à réaliser devant une obstruction nasale sévère résistante au traitement médical ou de surinfections trop fréquentes.

L’ouverture des sinus ne permet pas de stopper la maladie mais permet un contrôle local et une bonne diffusion du spray de corticoïde qui limitera la croissance des polypes.

Il permet la restitution de la ventilation nasale mais pas forcément de l’odorat.

L’intervention :

  • Geste endonasal vidéo assistée parfois assistée aussi par ordinateur
  • Se déroule sous anesthésie générale
  • Lors d’une hospitalisation ambulatoire ou de 24h à 48h en cas d’apnées du sommeil
  • Avec des soins post opératoires par lavage de nez.

La chirurgie esthétique et reconstructrice du nez (rhinoplastie ou rhinoseptoplastie)

Elle permet de modifier l’aspect morphologique du nez. Il peut s’agir d’une demande esthétique pure ou couplée à une demande fonctionnelle (nez bouché).

Les anomalies « extérieures » peuvent intéresser la pointe, le dos et les ailes du nez. Le nez peut être dévié, de manière congénitale ou après une ou plusieurs fractures.

Une analyse préopératoire minutieuse du nez avec photos est réalisée lors de la première consultation. Le patient expose ses souhaits et le chirurgien lui décrit les possibilités et les éventuelles limites de l’intervention.

Le chirurgien ORL, spécialisé en chirurgie esthétique de la face et du cou, prendra en compte non seulement la demande esthétique mais aussi une obstruction nasale associée. Un bilan respiratoire fonctionnel du nez avec une endoscopie des fosses nasales sera systématiquement réalisé. Le chirurgien ORL pourra donc gérer les anomalies internes et externes dans le même temps opératoire.

Un délai de réflexion est toujours laissé au patient avant de décider d’un geste opératoire.

La chirurgie :

  • S’effectue  par une incision dissimulée dans les fosses nasales ou par voie externe avec petite cicatrice discrète sur la columelle entre les 2 narines.
  • Permet de corriger la déformation de la cloison nasale et le remodelage plastique des os propres du nez
  • Sous anesthésie générale,
  • En hospitalisation de 24 à 48h
  • Nécessite un méchage et un plâtre ou une attelle pendant 7 jours

La chirurgie avant implants dentaires appelée « soulevé », greffe » ou « comblement » de sinus ou encore « sinus lift » :

Elle est indiquée dans les cas de perte de hauteur osseuse importante au niveau du maxillaire (dents du haut). Cette « fonte » osseuse empêche une fixation stable et durable des implants. La greffe osseuse s’effectue le plus souvent sous anesthésie locale et en ambulatoire.

Les implants dentaires sont posés :

  • Dans le même temps opératoire
  • Ou le plus souvent  3 à 4 mois après la greffe osseuse,
  • Mais toujours par le chirurgien dentiste traitant.
Ronflements et apnées du sommeil

ronflements-apneesChez l’enfant comme chez l’adulte, les troubles respiratoires obstructifs du sommeil peuvent aller du ronflement « simple », isolé, au syndrome d’apnées du sommeil sévère.

Entre ces stades coexistent des stades intermédiaires dont la gravité est croissante: syndrome de résistance des voies aériennes supérieures, syndrome d’apnées obstructives d’intensité légère et moyenne.

Quels sont les signes à rechercher chez l’adulte ?

Chez l’adulte, le ronflement n’entraîne pas seulement une gêne sociale mais peut aussi perturber la qualité du sommeil. En effet, comme chez l’enfant, il peut s’accompagner d’une perturbation de l’enchaînement des stades du sommeil et peut donc être source de fatigue et d’une véritable somnolence avec des endormissements incontrôlables.

Au stade de syndrome d’apnées du sommeil, le risque cardio-vasculaire est augmenté (troubles du rythme cardiaque, hypertension artérielle, infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral).

La somnolence la journée peut poser des problèmes de concentration, une altération du caractère, de la libido, des maux de tête au réveil et provoquer des endormissements la journée, à table, au travail en voiture avec un risque accru d’accident de la route.

Quels sont les examens à réaliser ?

Une étude de la sévérité des troubles du sommeil par un examen clinique des voies respiratoires et une étude du sommeil sont indispensables même chez les patients ne pensant être que des ronfleurs « simples ». Leur but est d’évaluer les risques encourus et la prise en charge la plus adaptée.

Une endoscopie du sommeil (sleep endoscopy) peut être proposée pour visualiser le ou les lieux de rétrécissement pendant une anesthésie générale légère « mimant » le sommeil naturel.

Quels sont les traitements disponibles ?

En fonction de la sévérité du trouble, du ou des lieux de rétrécissement, de l’existence d’une obésité et des souhaits du patient, le traitement peut comprendre :

  • Un appareillage par ventilation continue nocturne,
  • Une orthèse d’avancée mandibulaire,
  • Une chirurgie du nez,
  • Une chirurgie du voile du palais et/ou des amygdales
  • De la radiofréquence
  • Une chirurgie maxillo-faciale.

La prise en charge globale comprend aussi un bilan cardio-vasculaire et la reprise d’une activité physique régulière et d’une alimentation équilibrée pour réduire un excès de poids éventuel.

Cou, thyroïde et glande salivaires

thyroideComment optimiser la prise en charge ?

Pour les pathologies cervicales, de la thyroïde et des cordes vocales (du cou et de la voix), nous travaillons en étroite collaboration avec des endocrinologues, des phoniatres, des orthophonistes, des cancérologues et des radiothérapeutes (réseau ONCOMIP et réseau de cancérologie thyroïdienne de l’hôpital Larrey).

  • Des médecins anatomopathologistes spécialisés dans l’analyse cytologique et anatomo-pathologique des pathologies thyroïdiennes
  • Des radiologues spécialisés dans l’échographie cervicale et en particulier de la glande thyroïde
  • Des médecins nucléaires,
  • Des oncologues,
  • Des radiothérapeutes du réseau ONCOMIP.

Chirurgie de la glande thyroïde (goitre, nodules):

La chirurgie thyroïdienne a pour but de traiter les goitres, les nodules bénins, et les cancers de la glande thyroïde. Elle se déroule sous anesthésie générale ou sous hypnose, en ambulatoire ou le plus souvent lors d’une hospitalisation de 24-48h.

Nous utilisons une surveillance électromyographique per opératoire des nerfs récurrents (mobilité des cordes vocales).Nous avons aussi à notre disposition les techniques d’hémostase utilisant des énergies nouvelles comme la thermofusion ou Ligasure.

Il s’agit d’un appareil couplé à la sonde d’intubation permettant de détecter une activité anormale des cordes vocales et donc des nerfs récurrents durant l’intervention. Le monitorage des nerfs fait partie des techniques optimisant la sécurité du geste chirurgical.

Pourquoi doit-on m’opérer ?

  • Augmentation de volume (hypertrophie) de la glande (goitre)
  • Présence de nodules suspects à l’échographie cervicale.

L’intervention :

  • Sous anesthésie générale
  • Réalisation de l’ablation d’une moitié (LOBOISTHMECTOMIE) ou de la totalité (THYROIDECTOMIE) de la glande par un abord cervical de 4cm dans un pli du cou.
  • Dissection sous contrôle d’un MONITORING DES NERFS RECURRENTS par neurostimulateurs-détecteurs permettant leur identification  (nerfs localisés entre la glande et la trachée qui permettent de mobiliser les cordes vocales).
  • Analyse anatomopathologique pendant l’opération dite EXTEMPORANEE pour une analyse initiale.
  • Drainage 24h par redon afin d’éviter un hématome
  • Hospitalisation 24 ou 48h
  • Soins infirmiers et convalescence 10 jours

Risque :

  • Modification de la voix par atteinte d’un nerf récurrent
  • Gêne respiratoire
  • Hypocalcémie transitoire par traumatisme des glandes parathyroïdes responsables du métabolisme du calcium.

Chirurgie des glandes parathyroïdes

Ces glandes sont au nombre de 4 localisées de part et d’autre de la glande thyroïdienne.

Pourquoi doit-on m’opérer ?

Devant une hypertrophie dite ADENOME d’une des 4 glandes responsables du métabolisme du calcium.

Devant un dysfonctionnement des glandes dit HYPERPLASIE.

L’intervention :

  • Sous anesthésie générale.
  • Incision cervicale avec dissection de la glande thyroïdienne
  • Analyse anatomopathologique  pendant l’opération dite EXTEMPORANEE et contrôle sanguin post opératoire immédiat.
  • Hospitalisation de 24h.
  • Soins infirmiers et convalescence 10 jours.

Risques :

  • Modification de la voix par atteinte d’un nerf récurrent

Chirurgie des tumeurs du cou bénigne et maligne

La chirurgie cervicale a pour but de traiter les ganglions (adénopathies), les tumeurs bénignes (kystes, fistules, malformations) et les tumeurs malignes du cou. Elle se déroule sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation de 24-48h.

glandes-salivairesChirurgie des glandes salivaires (parotide, sous-maxillaire)

La parotide est une glande salivaire située en avant et en dessous de l’oreille. Elle peut être le siège de tumeurs, bénignes ou malignes, seule une analyse anatomopathologique en permet le diagnostic.

La glande sous maxillaire est une glande salivaire située sous le rebord de la mandibule. Elle peut être également le siège de tumeur ou de lithiases salivaires (=calculs) responsable d’épisode de colique et d’infection de la glande.

La chirurgie des glandes salivaires a pour but de traiter les nodules, les hypertrophies, les lithiases (calculs) et les tumeurs bénignes ou malignes des différentes glandes salivaires (parotide, sous-maxillaires, sublinguales et glandes salivaires accessoires).

Elle se déroule sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation de 24-48h le plus souvent. Nous utilisons une surveillance électromyographique per opératoire du nerf facial (responsable de la mobilité des muscles de la face).

Il s’agit d’un appareil permettant de détecter une activité anormale des muscles de la face et donc du nerf facial durant l’intervention. Le monitorage des nerfs fait partie des techniques optimisant la sécurité du geste chirurgical.

Déroulement de l’opération de la parotide (parotidectomie) ?

  • Ablation de la glande plus ou moins complète selon la pathologie.
  • Chirurgie sous surveillance du nerf facial par neurostimulateurs-détecteurs afin d’identifier les différentes branches du nerf.
  • Incision cutanée en avant du pavillon de l’oreille, dissection minutieuse avec repérage et préservation du nerf facial essentiel à la mobilisation de l’hémiface.
  • Fermeture sur un drain aspiratif afin d’éviter les hématomes.
  • Sous anesthésie générale.
  • Hospitalisation de 24h.
  • Soins infirmiers et convalescence de 10 jours.

Déroulement de l’opération de la glande sous-maxillaire (sous-maxillectomie) ?

  • Ablation de la glande en totalité.
  • Incision cutanée sous le rebord mandibulaire (mâchoire) dans un pli du cou.
  • Fermeture sur un drain aspiratif afin d’éviter les hématomes.
  • Sous anesthésie générale.
  • Hospitalisation de 24h.
  • Soins infirmiers et convalescence de 10 jours.

Quels sont les risques ?

  • Infection
  • Hématome
  • Paralysie faciale transitoire et incomplète (parotidectomie)
  • Trouble de la sensibilité transitoire en regard de la cicatrice.

Chirurgie des kystes et fistules congénitales cervico-faciales

Les kystes et les fistules sont des malformations expliquées par la persistance d’une disposition anatomique, normalement transitoire au cours de la formation de l’embryon.

Il existe différentes localisations :

  • Dos du nez,
  • Préauriculaire (en avant du pavillon)
  • Latérocervical (côté du cou)
  • Ou cervical médian comme les KYSTES DU TRACTUS THYREOGLOSSE

L’exérèse doit être réalisée car ces malformations n’ont aucune tendance à la disparition spontanée et exposent aux risques d’infection à répétition, de fistulisation secondaire, voire même de cancérisation.

La découverte est faite souvent chez le jeune enfant.

L’intervention du kyste du tractus thyreoglosse :

  • Incision cutanée  de 2/3 cm en regard du kyste, exérèse en monobloc des tissus avec ablation du corps de l’os hyoïde.
  • Fermeture sur un drain aspiratif afin d’éviter les hématomes.
  • Sous anesthésie générale.
  • Hospitalisation de 24h.
  • Soins infirmiers de la cicatrice et convalescence de 10 jours.

Chirurgie des ganglions du cou

Pourquoi doit-on m’opérer ?

Devant un ganglion augmenté de taille et persistant, l’exérèse doit être réalisée afin d’avoir une analyse anatomopathologique.

L’intervention :

  • Incision cutanée en regard du ganglion dissimulée dans un pli du cou.
  • Sous anesthésie locale ou générale selon la taille du ganglion.
  • Hospitalisation le plus souvent en ambulatoire.

Les risques :

  • Hématome
Chirurgie des amygdales chez l'adulte

Dans quels cas me propose-t-on un geste sur les amygdales ?

  • Devant des épisodes d’angines à répétition (en moyenne plus de 5/an)
  • Devant une amygdalite cryptique qui est une inflammation chronique avec présence de caséum gênant et douloureux au niveau des amygdales responsables d’un foyer infectieux chronique.
  • Dans certains cas de ronflement ou d’apnées du sommeil

Quels gestes peut-on me proposer ?

  • Amygdalectomie (ablation des amygdales) sous anesthésie générale, hospitalisation de 24h, convalescence de 10jours avec régime alimentaire adapté, repos et localisation géographique à moins de 1h de la clinique.
  • Radiofréquence des amygdales devant une amygdalite chronique (sans angine à répétition) sous anesthésie locale en consultation, permet de diminuer la taille des cryptes et des amygdales et ce sans geste invasif.
La chirurgie de la voix et la chirurgie endoscopique

Elle permet de visualiser sous anesthésie générale l’ensemble des voies aériennes et digestives hautes : cavité buccale, pharynx, larynx, œsophage et trachée, à la recherche de lésions muqueuses :

  • Nodules,
  • Polype,
  • Pseudo myxome des cordes vocales
  • Cancers

Elle a pour but :

  • Le dépistage,
  • Le diagnostic,
  • La réalisation de biopsies
  • Et le traitement

Elle se déroule sous anesthésie générale lors d’une hospitalisation ambulatoire ou de 24h.
La chirurgie des cordes vocales est réalisée par microchirurgie +/- assistée au laser.
Elle peut être suivie d’une rééducation orthophonique.

Chirurgie des cordes vocales

Pourquoi doit-on m’opérer ?

Devant une dysfonction de la voix après échec de la rééducation orthophonique.

Devant une lésion sur la corde vocale de type nodule, cicatrice, œdème ou polype à but diagnostique par analyse anatomopathologique.

L’intervention :

  • Sous anesthésie générale
  • Par laryngologie en suspension, sous contrôle du microscope
  • Exérèse de la lésion par du matériel de microchirurgie, par utilisation de laser ou de radiofréquence pour réaliser une section coagulation précise.

BUT : rendre à la corde vocale une anatomie la plus proche possible de l’anatomie normale pour que les conditions physiologiques d’une vibration normale des cordes vocales soient remplies.

  • Hospitalisation en ambulatoire.
  • Convalescence avec repos vocal de quelques jours

Endoscopie diagnostique des voies aériennes supérieures

Pourquoi doit-on m’opérer ?

On réalise une endoscopie du pharynx et du larynx devant une suspicion de lésion cancéreuse lors de l’examen clinique. Des biopsies sont réalisées afin d’avoir une analyse anatomopathologique.

L’intervention :

  • Sous anesthésie générale.
  • Utilisation d’un endoscope laryngé afin d’évaluer une lésion (sa localisation, sa taille et son aspect) et de réaliser des prélèvements de tissu muqueux avec analyse anatomopathologique.
  • Hospitalisation en ambulatoire
Chirurgie dermatologique de la face et du cou

Pourquoi doit-on m’opérer ?

Une lésion cutanée du visage peut être un cancer de la peau.

Devant un naevus qui se modifie, une croûte qui ne cicatrice pas, ou une lésion qui augmente de taille, il faut réaliser une exérèse cutanée de la lésion et réaliser une analyse de la lésion.

L’intervention :

  • Sous anesthésie locale le plus souvent ou associée une diazanalgésie  (technique d’anesthésie utilisant un sédatif sans intubation).
  • Exérèse de la lésion avec une marge de sécurité circonférentielle de 5mm.
  • La perte de substance cutanée pourra être comblée soit par une suture simple, soit par une greffe de peau totale soit par réalisation d’un lambeau cutané de la face respectant les sous-unités esthétiques de la face et limitant si possible les cicatrices sur le visage.
  • Hospitalisation en ambulatoire.
  • Soins infirmiers de la cicatrice pendant 10 jours.